Le check va-t-il remplacer la traditionnelle poignée de main ?

Le check va-t-il remplacer la traditionnelle poignée de main ?

En pleine pandémie du coronavirus, comment le "check"s'est imposé dans la vie de tous les jours de certain(e)s auxiliaires de vie et infirmièr(e)s libérales ?

Dans la région de Valence, le check est devenu une alternative à la poignée de mains.
Il a donné un sérieux coup de jeune à la classique poignée de mains. En quelques années, le check est devenu un geste complètement banalisé aux États-Unis, comme en France et dans la plupart des
pays européens. De là à en faire une des nouvelles habitudes au service des gestes barrières, il n’y a qu’un pas ; pas franchi par Fifi Messad, infirmière libérale et dirigeante d’ActiveDomicile.

Cette startup qui propose une plateforme digitale nous permettant de programmer, depuis notre domicile, l’intervention d’une auxiliaire de vie diplômé(e) et expérimenté(e) et de payer ce service en ligne.

Le check s’est installé par la force des choses pour Fifi Messad comme un des éléments clés pour
continuer à partager de la richesse humaine avec ses patients âgés notamment. Elle leur a appris cette nouvelle façon de saluer.
Privé de la poignée de main ou du geste apaisant sur l’épaule et sur la
main en cette période de distanciation sociale, Émile, 93 ans qui habite le centre-ville de Valence utilise le « elbow bump», le check avec le coude. Le check se développe d’abord dans la rue, et
devient une expression de fraternité avec tous ceux qui partagent la même culture. Avec son autre patient de 57 ans, Joseph, atteint d’une pathologie psychiatrique, c’est avec le pied que Fifi
Messad check. Le salut du pied s’appelle le footshake à la Wuhan.

« Tapez-vous le coude, ou le pied, et souriez », a déclaré, dimanche 1er mars, Agnès Buzyn, la candidate LRM à la mairie de Paris. L’anecdote est amusante quand on imagine Emile et Joseph
checker et, surtout, elle révèle toute l’imagination dont doit faire preuve le personnel, encore en contact avec ces patients isolés, malgré la peur du mauvais geste qui va contaminer. La concentration est d’autant plus présente quand on sait la responsabilité que porte ces auxiliaires de vie avec lesquelles Fifi Messad travaille en binôme.

Chez ActiveDomicile, la situation a été anticipée et le personnel est équipé depuis la mi-février de
leurs kits visiteurs qui se composent d’une surblouse, de sur chaussures, d’une charlotte, de visière ou de masque. Les sourires sont plus prononcés pour être perçus sous les masques et l’intonation de la voix plus enjouée. Et les patients le notent et le font savoir quand dans un élan de spontanéité heureuse, ils lui lancent : « Ce qui est bien avec vous, c’est que vous amenez la joie quand vous arrivez. »

La bise et la poignée de main sont bannies. Alors, tous, checkons sans en abuser.